Devenir visibles : lesbianisme et vieillissement
La Nave del Olvido (Les sentiers de l’oubli) de Nicol Ruiz Benavides
En collaboration avec
Chili, 2019 | 72 min. | fiction | espagnol, s.t. français ou anglais
Visionner gratuitement ce film sur Tënk du 4 au 12 mars 2021
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Discussion
Pour participer à une discussion autour du film La Nave del Olvido, rendez-vous sur la page Facebook du Festival Filministes le mardi 9 mars, de 17h30 à 18h30. La discussion sera interprétée en LSQ.
Invité·e·s : Marianne Chbat et Denise Veilleux
Animation : à confirmer.
Synopsis
Après le décès de son mari, Claudina se retrouve dans une routine solitaire. Elle décide de quitter la campagne pour rejoindre son petit-fils Cristóban et sa fille Alejandra, avec qui la communication est compliquée. Elle fera alors la connaissance d’Elsa, une femme mariée et indépendante, qui chante dans un bar caché appelé Porvenir (L’avenir). Cette rencontre va lui permettre de s’émanciper d’une vie religieuse et conservatrice.
AVERTISSEMENT
Ce film pose une réflexion sur l’homophobie et met en scène de la violence familiale.
Avis de l’équipe
De Monique Wittig à Audre Lorde, en passant par Adrienne Rich, les théoriciennes féministes ont depuis longtemps dénoncé l’invisibilité des lesbiennes dans les différentes sphères de la société. Depuis quelques années, on voit apparaître au cinéma de plus en plus de récits LGBTQIA2S+. Toutefois, il reste un angle mort : où sont les lesbiennes âgées? La Nave del Olvido parvient à rendre visibles deux réalités trop souvent effacées, soit la sexualité des femmes âgées et les relations lesbiennes.
La Nave del Olvido suit le chemin tortueux de l’invisibilité à l’affirmation, de Claudina, une femme âgée de la campagne chilienne qui développe un sentiment amoureux pour sa voisine. Avec une photographie onirique, la réalisatrice Nicol Ruiz, en empruntant les codes du coming-of-age, porte à l’écran un parcours intimiste et transformateur d’une découverte du désir lesbien autrefois enfoui. Au travers d’un ensemble d’épreuves - lesbophobie, deuil et précarité - se tisse en douceur un parcours vers la liberté.