S'exposer : briser le cycle des blessures
Morgana de Isabel Peppard et Josie Hess
Australie, 2019 | 71 min. | documentaire | anglais, s.t. français ou anglais
Visionner gratuitement ce film sur Tënk du 4 au 12 mars 2021
Tënk
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Discussion
Pour participer à une discussion autour du film Morgana, rendez-vous sur la page Facebook du Festival Filministes le jeudi 11 mars, de 17h30 à 18h30. Service d’interprétariat français-LSQ.
Invité·e·s : Maria Nengeh Mensah et Mathilde Capone
Animation : à confirmer
Synopsis
L’hétéronormativité, injonction à la vie de famille nucléaire, peut devenir une imposition sociale douloureuse pour celles et ceux dont les désirs et aspirations ne coïncident pas avec cette norme. De femme au foyer réprimée à pornographe féministe, le parcours de Morgana Muses a de quoi inspirer. Filmé sur cinq ans, ce documentaire présente le parcours singulier d’une cinquantenaire divorcée qui refuse de disparaître.
AVERTISSEMENT
Ce documentaire aborde les sujets suivants : suicide, autodénigrement, santé mentale (bipolarité). Il contient également des scènes de nudité et de sexualité mettant en scène des couteaux, des cordes (bondage), dans une perspective de pornographie féministe.
Avis de l’équipe
Comment reprendre pouvoir sur son corps? De quelle manière le cinéma permet une réinvention de soi? La pratique cinématographique peut-elle s’inscrire dans un processus de guérison? Le documentaire Morgana suit une cinquantenaire qui, après plusieurs décennies à s’inscrire dans une norme qui la faisait souffrir, quitte son mari et ses enfants. Plutôt que de mettre fin à ses jours comme elle en avait d’abord l’intention, elle commence à explorer sa sexualité et à la mettre en scène dans des courts métrages qu’elle scénarise et performe. Transposant avec sincérité ses désirs, mais aussi ses blessures à l’écran, Morgana crée une série de films puissants et poétiques.
Donnant accès à l'œuvre et au parcours inspirant de Morgana, ce documentaire aborde avec sensibilité des enjeux tels que la santé mentale, la précarité des créateur·rice·s et le pouvoir de guérison de l’art. Morgana prouve qu’il n’est jamais trop tard pour partir à la poursuite de ses rêves, et souligne l’importance de s’inscrire dans une communauté où l’on peut être qui l’on est, sans compromis.
À noter que trois courts métrages pornos produits par Morgana seront projetés les vendredis 5 et 12 mars lors de la soirée Filminounes : plaisirs pornographiques.
En accompagnement de Morgana, les Filministes vous suggèrent les deux courts métrages suivants : Trouble de Camille Pueyo et SCARS d’Alex Anna
Trouble de Camille Pueyo
France, 2018 | 2:43 | art et essai | français, s.t. anglais
Dans ce documentaire expérimental, filmé en super 8 et utilisant des extraits de films familiaux, la réalisatrice trace les contours de la bipolarité de sa mère.
AVERTISSEMENT
Ce film aborde les sujets suivants : santé mentale (bipolarité), relation mère-enfants.
AVIS DE L’ÉQUIPE
Comment reprendre le pouvoir sur son corps? De quelle manière le cinéma permet une réinvention de soi? La pratique cinématographique peut-elle s’inscrire dans un processus de guérison?
Dans Trouble, la réalisatrice donne la parole à sa mère. Celle-ci témoigne de l’impact de la bipolarité sur sa vie intime et familiale. Empreint de respect et de douceur, ce film se présente comme un geste de réconciliation, une volonté de comprendre le parcours d’une femme qui a appris à vivre avec sa bipolarité.
SCARS de Alex Anna
Canada, 2020 | 10:00 | documentaire | français, s.t. anglais ou français
Le long de son corps, les cicatrices d’Alex Anna prennent vie pour écrire son histoire. Prise de vue réelle et animation s‘entremêlent dans ce documentaire intime et universel, poétique et engagé, doux et violent.
AVERTISSEMENT
Ce documentaire contient de la nudité et aborde les sujets suivants : automutilation (coupures), autodénigrement, dépression.
AVIS DE L’ÉQUIPE : Comment reprendre le pouvoir sur son corps? De quelle manière le cinéma permet une réinvention de soi? La pratique cinématographique peut-elle s’inscrire dans un processus de guérison?
Dans SCARS, la réalisatrice expose une histoire de douleur inscrite à même sa chair, dans les cicatrices des coupures qu’elle s’est infligées à l’adolescence. En rendant visible ce récit du corps, elle témoigne de sa guérison et brise les tabous qui entourent l’automutilation.