Les films de ce programme sont présentés gratuitement sur Tënk du 4 au 12 mars 2021
L’amour est un sentiment universel, et pourtant difficile à définir. Au nom de l’amour, on accepte de multiples violences. Or, comme le dit bell hooks, là où il y a de la violence, il ne peut y avoir d’amour. Les films de cette séance explorent une notion radicale et positive de ce sentiment : amour de soi, de l’autre, amour de la nature, de son corps. Plusieurs des protagonistes ont vécu ou vivent des situations difficiles, mais chacun·e place l’amour au coeur de son existence, et nous donne à imaginer un monde plus juste, plus féministe.
Odehimin de Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo | Mathilde et la Love Room de Chantal Limoges | Aura Kanerva Merivuokko de Gunzi Holmström | Saucy Toinha de Sérgio Bloch | Raconte-moi mon corps de Nadia Louis-Desmarchais
Tënk
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Odehimin
de Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo
Canada, 2020 | 2:15 | art et essai | français, s.t. français ou anglais
Synopsis
Odehimin, c’est se reconnecter avec soi-même et réapprendre à s’aimer.
Avis de l’équipe
Avec une grande vulnérabilité, la réalisatrice aborde des sujets aussi touchants que la connaissance de soi et l’acceptation de son corps. S’inscrivant dans une démarche de guérison, ce film explore un lien avec la nature, un retour à la Terre-Mère qui permet de reprendre confiance en soi. Avec délicatesse, Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo signe un court métrage vibrant d’amour.
Mathilde et la Love Room
de Chantal Limoges
Canada, 2020 | 18:00 | documentaire | français, s.t. français ou anglais
Synopsis
Mathilde est une femme hors du commun. Armée d’une longue cigarette, juchée sur ses talons hauts, cette infirmière ne ménage pas ses énergies pour soutenir les personnes en situation d’itinérance de Bruxelles.
Avertissement: Ce film aborde les sujets de l’itinérance, de la santé mentale et de la précarité.
Avis de l’équipe
L’amour est central dans ce film : d’abord celui que Mathilde manifeste envers ceux et celles qui cognent à sa porte, puis l’amour que les personnes qu’elle aide lui portent en retour. Chantal Limoges met de l’avant un enjeu que l’on ignore trop souvent : les besoins affectifs et sexuels des personnes en situation d’itinérance. On rencontre celles et ceux qui viennent passer la nuit dans la love room pour un moment de tendresse.
Aura Kanerva Merivuokko
de Gunzi Holmström
Finlande, 2020 | 15:09 | documentaire | finnois, s.t français ou anglais
Synopsis
Aura est une personne trans aveugle qui utilise plusieurs moyens pour exprimer différentes choses dont sa spiritualité et sa sexualité. Dès son plus jeune âge, elle a eu envie d’éprouver l’amour véritable, ce qui s’est traduit par des rencontres plutôt difficiles et des relations complexes. Malgré tout, ces expériences lui ont permis d’en apprendre énormément sur elle-même. Aujourd’hui, elle travaille en tant que guérisseuse érotique afin de pouvoir montrer aux gens comment s’aimer elleux-mêmes.
Avertissement: Ce film traite de transphobie et de capacitisme.
Avis de l’équipe
Au bord d’un lac, par une journée ensoleillée, Aura nous parle de sa vie et des défis multiples auxquels elle a dû faire face en tant que personne trans et aveugle. Discutant avec ouverture et sincérité de son rapport à l’amour, Aura fait réfléchir aux multiples configurations amoureuses et amicales à travers lesquelles s’épanouir.
Saucy Toinha
de Sérgio Bloch
Brésil, 2020 | 13:00 | Documentaire | portugais, s.t français ou anglais
Synopsis
Toinha n’est pas n’importe quelle Bahianaise et c’est évident pour toute personne qui la voit derrière son comptoir pour la première fois. Ce que la plupart des gens ne soupçonnent pas, c’est qu’elle fabrique elle-même l’huile de palme qu’elle utilise pour préparer sa spécialité gastronomique. Le soir, elle sert ses raviolis généreusement farcis enveloppés d’une feuille de bananier. Le travail lui demande beaucoup d’effort, mais quelle importance? Elle est fière de son travail.
Avertissement: Ce film traite de transphobie
Avis de l’équipe
L’histoire de Toinha en est une d’amour, dans tous les sens du terme. L’amour propre, qui l’a menée à tout laisser derrière elle pour vivre une vie authentique, en phase avec elle-même. L’amour de son huile de palme, dont la fabrication s’apparente à celle d’un rituel, empreint de chants et de vitalité. Et l’amour de son restaurant, qui lui permet de vivre libre et indépendante.
Raconte-moi mon corps
de Nadia Louis-Desmarchais
Canada, 2020 | 5:46 | documentaire | français, s.t. français ou anglais
Synopsis
Court documentaire sur Naïla Rabel et sa relation avec son corps alors qu'elle a dû naviguer, en grandissant, dans la stigmatisation que vivent les personnes grosses dans notre société.
Avertissement: Ce film traite de grossophobie.
Avis de l’équipe
Ce court métrage de Nadia Louis-Desmarchais nous a frappé par sa capacité à porter à l’écran, avec humour et authenticité, les impacts de la grossophobie sur la perception de soi. Naïla, depuis sa chambre à coucher, un album de photos d’enfance entre les mains, nous confie les anecdotes de sa jeunesse qui ont façonné le rapport à son image corporelle. On en retient certes ses histoires, mais surtout l’amour qu’elle porte aujourd’hui à son corps et à sa personne.
* Naïla fait partie de la programmation des résidences virtuelles du FF.